Note de lecture écrite par Nadine.
Publiée le 12 janvier 2023.
A l’heure où se multiplient les interrogations sur l’avenir de notre planète, sur NOTRE avenir, la lecture de cet ouvrage nous permet de comprendre ce qui s’est passé sur Terre depuis des millions d’années, depuis le développement de la Vie, les formes multiples qu’elle apprises et les risques que lui ont fait courir les changements climatiques dus, pour les cinq premières extinctions à des causes « naturelles ».
C’est un livre plein d’humour, facile à lire, qui, cependant, explique bien la Vie, l’Évolution, l’Adaptation, la Biodiversité, bref la symbiose que tout cela représente et les nécessaires, vitales ou mortelles, interactions entre les uns et les autres.
Contrairement à beaucoup d’autres, il est sérieux, tout en étant parfois amusant et poétique, il n’est pas hyper pessimiste mais il met les choses au point.
C’est un livre à lire pour mieux comprendre ce que « sixième extinction » signifie et nous inciter à agir dès aujourd’hui pour la retarder le plus longtemps possible… car… ce qu’on nous prédit ne signifie pas la fin de la planète, ni celle de la Vie sur Terre, mais sûrement la fin de NOTRE vie en tant qu’animal humain tel que nous nous connaissons aujourd’hui.
J’ai aimé l’optimisme qu’il dégage en démontrant finalement que la Vie peut résister à presque tout.
« Le vivant, c’est cette structure intermédiaire que le biologiste et philosophe Henri Atlan avait situé d’une formule géniale: Entre le cristal et la fumée, entre le trop structuré et le non-structuré, entre ce qui ne bouge pas et ce qui se dissout. Le vivant, c’est une structure souple et qui se reproduit avec un peu de maladresse, presque identique à elle-même. Toute l’histoire de la vie, de -3milliards d’années jusqu’à aujourd’hui, tient dans ce « presque ». Puisqu’il se reproduit presque à l’identique, le vivant change au cours du temps, et comme toutes les versions ne sont pas également viables, ne sont pas également propres à se reproduire, le vivant prend peu à peu des formes différentes, certaines formes et pas d’autres, et l’histoire de ces formes successives s’appelle l’Évolution. »
J’ai aimé son parti pris tout à fait scientifique et son regard porté sur la Science
« Quand les créationnistes et les autres climato-sceptiques prétendent que les scientifiques ne sont pas d’accord et que c’est bien une preuve que la théorie officielle que l’on veut faire passer pour la vérité n’est pas très solide, ils commettent un contresens absolu sur la nature elle-même de la science et sur son mode de fonctionnement. La controverse n’est pas un signe de faiblesse mais de santé, de dynamisme, de productivité. Unchamp scientifique que l’on ne discute pas est un champ mort, qui ne produit plus aucune connaissance. »
J’ai aimé la façon dont il définit la biodiversité : simple, facile à comprendre et, du coup, facile à décider de protéger
« … la biodiversité, comme concept scientifique, n’est pas un simple dénombrement, c’est une propriété fondamentale de tous les niveaux d’organisation du vivant, et c’est précisément ce qui en fait la vitalité… Dans le vivant, la diversité existe à tous les niveaux, diversité génétique, diversité individuelle, diversité des espèces, diversité des écosystèmes, tout dans le vivant est par essence divers, puisque produit de l’histoire, du hasard et de la sélection, aucun de ces phénomènes n’étant très rigoureux…
Protéger la biodiversité, ce n’est pas pour faire joli, pas pour montrer plus de plumages ou de papillons pour la joie des promeneurs, parce que « sinon ce serait triste », c’est surtout pour que ça tienne, que l’ensemble ne s’effondre pas. La biodiversité est une propriété intrinsèque du vivant, celle qui assure sa solidité et sa perpétuation. »
Ainsi nous savons ce qui nous reste à faire : protéger la biodiversité et le climat, nous permettra de protéger le vivant, dont nous faisons partie. La balle est dans notre camp.